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Crise sanitaire : quels impacts pour la gestion de proximité des HLM ? (J. A. Steinfeld, CDC Habitat)

News Tank Cities - Paris - Tribune n°180217 - Publié le 10/04/2020 à 11:35
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La crise sanitaire actuelle est un défi dans la gestion de proximité d’un organisme HLM. Les 1e décisions de sauvegarde « crise exceptionnelle » telle que celle liée à la pandémie du Covid-19 Maladie virale provoquée par le coronavirus SARS-CoV-2. Il est responsable d’une épidémie qui a démarré à Wuhan en Chine en novembre 2019 évoluant au statut de pandémie en mars 2020 concernent, bien sûr, le devoir de survie de l’entreprise sociale. On peut à ce titre relever 3 obligations vitales, premières et universelles :
• maintenir la perception des loyers, avec le minimum de pertes possibles, tout en intégrant qu’au-delà des difficultés techniques et concrètes, il y a aussi bien sûr une contrainte de solidarité sociale pour ne pas amener en rupture les foyers fragiles, qui ne vivent que d’un salaire modeste ou de minima sociaux. Cette dernière question, comme toute question sociale, implique un dialogue et donc un lien verbal (et nous y reviendrons) ;
• assurer la paie du personnel, d’autant que le monde HLM, secteur qui se sait déjà aidé au titre de sa mission de service public, sera peu enclin a mobiliser l’aide publique du chômage partiel, et ce sera en tout cas la position de CDC Habitat ;
• continuer de régler les fournisseurs et prestataires afin de pas ajouter la crise à la crise dans l’épreuve économique que subissent les entreprises du pays, et donc nos emplois, notre compétitivité, notre indépendance, écrit Jean-Alain Steinfeld Président @ JAS Consultant • Directeur interrégional @ CDC HABITAT - Île de France
, directeur interrégional IdF CDC Habitat (100 000 logements Région Ile-de-France) et Habitat social, dans une tribune adressée à News Tank en avril 2020.

Pour autant, nous ne pourrons nous contenter d’assurer ces simples éléments de survie et 2 questions se posent si l’on veut assumer nos devoirs envers nos locataires et, en premier lieu, le lien social et la qualité de service.

Voici la tribune de Jean Alain Steinfeld.


Le défi de la crise sanitaire, quels impacts pour la gestion de proximité d’un organisme HLM en Ile-de-France ?

Les premières décisions de sauvegarde crise exceptionnelle telle que celle liée à la pandémie du Covid19 Maladie virale provoquée par le coronavirus SARS-CoV-2. Il est responsable d’une épidémie qui a démarré à Wuhan en Chine en novembre 2019 évoluant au statut de pandémie en mars 2020 concernent bien sûr le devoir de survie de l’entreprise sociale, et on peut à ce titre relever trois obligations vitales, premières et universelles :

  • Maintenir la perception des loyers, avec le minimum de pertes possibles, tout en intégrant qu’au-delà des difficultés techniques et concrètes il y a aussi bien sûr une contrainte de solidarité sociale pour ne pas amener en rupture les foyers fragiles, qui ne vivent que d’un salaire modeste ou de minima sociaux. Cette dernière question, comme toute question sociale, implique un dialogue et donc un lien verbal, et nous y reviendrons.
  • Assurer la paie du personnel, d’autant que le monde HLM, secteur qui se sait déjà aidé au titre de sa mission de service public, sera peu enclin a mobiliser l’aide publique du chômage partiel, et ce sera en tout cas la position de CDC Habitat.
  • Continuer de régler les fournisseurs et prestataires afin de pas ajouter la crise à la crise dans l’épreuve économique que subissent les entreprises du pays, et donc nos emplois, notre compétitivité, notre indépendance.

2 missions pour nos plateformes de téléphonie

Pour autant, nous ne pourrons nous contenter d’assurer ces simples éléments de survie et deux questions se posent si on veut assumer nos devoirs envers nos locataires, et en 1e lieu le lien social et la qualité de service. Pour maintenir le lien social, nous avons redéployé une partie de nos équipes de nos plateformes de téléphonie vers 2 missions :

  • aider les équipes de proximité et de gestion locative à garder le contact et à trouver des solutions pour les ménages les plus fragiles financièrement, afin de les accompagner de façon personnalisée ;
  • prendre contact systématiquement par des appels bienveillants avec tous nos locataires de plus de 70 ans, comme beaucoup de bailleurs l’ envisagent, pour combattre l’isolement et le sentiment d’abandon que cette crise peut générer par le confinement long qu’elle génère.

Respecter nos partenariats territoriaux

Pour maintenir la qualité de service due à nos locataires dans ces conditions difficiles, et si particulières, nous avons contacté à la fois nos entreprises d’entretien et de maintenance partenaires et étendu largement les marges d’accès au prestataire d’urgence, normalement réservé pour les nuits et week-end. Nous avons connu dans les banlieues d’Ile-de-France des problèmes importants d’ordures ménagères, devant gérer à la fois des résidences isolées que des plaques urbaines ou logements sociaux intégrés à des copropriétés.

Nous avons anticipé des solutions de rattrapage avec des entreprises de nettoyage pour le court terme, afin de ne pas créer des situations de prolifération d’ordures ménagères avec leur cortège de rongeurs et nuisibles, et programme des opérations de remise à niveau lourdes et sélectives en sortie de crise. Ce faisant nous ménageons tant la qualité de service due à nos locataires que nos gardiens salariés confrontés à des situations qui, de bonne foi, ne sont souvent pas à leur portée, à leur mesure.

Les collectivités locales ayant assez souvent pris des arrêtés quant à leur gestion, il faut là aussi intégrer ces décisions, à la fois pour respecter nos partenariats territoriaux en bonne intelligence, et pour assurer cohérence et efficacité dans ces missions, malgré l’urgence et ses foisonnements d’initiatives naturels.

Redéfinir nos politiques de communication

Tout cela suppose une bonne adaptation des outils de communication tant envers nos salariés, qu’envers nos locataires et nos partenaires élus et administratifs territoriaux.

De même que le secteur HLM, comme de nombreux secteurs économiques, à remarquablement assumé le passage rapide et massif au télétravail, il a fallu redéfinir nos politiques de communication en privilégiant mails, SMS… envers nos locataires, l’ affichage de hall n’étant plus partout possible même s’il reste un vecteur stratégique d’information  et échanger, travailler, par conférence audio et visio partagées tant en interne qu’avec les partenaires externes, la tenue de CALEOLES dématérialisées et à distance, qui se tiennent en préservant la rigueur et la traçabilité nécessaires en est un bon exemple. La conduite du changement dans cette période de crise sera riche d’enseignements, d’autant que nos équipes ont su s’y adapter avec engagement, ingéniosité et en gardant la rigueur liée à notre mission responsable : de nombreux savoir-faire auront été acquis, qu’il faudra conforter dans le temps.

Nous ne conclurons pas cette tribune sans leur rendre hommage, car comme l’ensemble des agents du service public de proximité nos équipes HLM de proximité, et en 1e lieu nos gardiens, qui  ont su donner la preuve, du gardien au manager, qu’au-delà de leur professionnalisme dans les taches courantes, elles savaient s’adapter avec agilité, intelligence et conscience de leur mission.

Jean-Alain Steinfeld


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Parcours

JAS Consultant
Président
CDC HABITAT - Île de France
Directeur interrégional
Efidis
Président du directoire
Osica
Directeur général
Opievoy
Directeur général

Fiche n° 39181, créée le 09/04/2020 à 18:44 - MàJ le 22/04/2022 à 08:37

CDC Habitat

• Missions : Logement social et intermédiaire, gestion locative, accession, à la propriété gestion d’immobiliers publics
• Création : 1961 (en 2018, le groupe SNI devient CDC Habitat)
• Forme juridique : société anonyme d'économie mixte
• Actionnariat : Caisse des dépôts et consignations (société mère à 100 %)
Résultats : 2,7 Md€ de produits nets en 2022
Investissements : 5,2 Md€ dont 4,5 Md€ dans la production
• Parc : 531 900 logements gérés, 17 500 logements livrés, 25 700 logements mis en chantiers, 10 700 logements réhabilités
Effectif : 10 200 salariés
• Présidente : Anne-Sophie Grave
• Directeur général : Clément Lecuivre
Président du conseil de surveillance : André Yché
• Contact : Isaline Ollivier, responsable relations presse


Catégorie : Bailleurs sociaux
Entité(s) affiliée(s) :
- Adoma
- Ampère Gestion


Adresse du siège

33 avenue Pierre Mendès-France
75013 Paris France


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Fiche n° 6448, créée le 31/01/2018 à 05:50 - MàJ le 13/06/2023 à 13:57