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F. Mietlicki (Bruitparif) : « Nous accompagnons les élus à réaliser les plans de prévention du bruit »

News Tank Cities - Paris - Entretien n°112154 - Publié le 06/02/2018 à 16:25
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Fanny Mietlicki. - ©  D.R.

« Bruitparif va accentuer l’accompagnement des élus dans la réalisation des plans de prévention du bruit. 47 agglomérations de plus de 100 000 habitants, dont 14 en Île-de-France, sont concernées par les PPBE Plan de prévention du bruit dans l’environnement . Elles ont jusqu’au 18/07/2018 pour établir une carte des bruits et un plan de prévention contre les nuisances sonores. Je rappelle que l'échéance est fixée par la directive européenne, dite de 3e échéance, qui définit les bases communautaires de la lutte contre le bruit dans l’environnement. Le but est de lutter contre les pollutions sonores et de protéger les zones calmes », indique Fanny Mietlicki, directrice de Bruitparif, le 31/01/2018. L’association inaugurera ses nouveaux locaux à Saint-Denis lors de son assemblée générale, le 12/02/2018.

Fanny Mietlicki répond aux questions de News Tank Cities.


Quelles sont les priorités de Bruitparif en 2018 ?

Nous avons déjà fait l’objet de deux mises en demeure de la Commission européenne »

Nous allons mettre l’accent sur trois actions. La première est notre volonté d’accompagner les élus à réaliser leurs plans d’action destinés à lutter contre les pollutions sonores. L’établissement des PPBE et cartes du bruit relève de la compétence des métropoles et des EPCI Établissement public de coopération intercommunale - structure administrative française regroupant plusieurs communes afin d’exercer certaines compétences en commun . C’est la directive européenne 2002/CE/49 qui définit les bases communautaires de la lutte contre le bruit dans l’environnement. Elle impose aux États membres la réalisation de cartes stratégiques de bruit et de plans d’action. Nous avons déjà fait l’objet de deux mises en demeure de la Commission européenne, la première en mai 2013 et la seconde en décembre 2017. Nous courrons le risque que cette dernière adresse très prochainement un avis motivé à l’État, dernière étape avant la saisine de la Cour de Justice de l’Union européenne, qui pourrait prononcer des sanctions.

Vous allez cibler les aéroports en Île-de-France. Pourquoi ?

Les cartes du bruit doivent prendre en compte le bruit émis par le trafic routier, ferroviaire et aérien. Or les données en matière de nuisances aéroportuaires sont à remettre à jour régulièrement. En 10 ans, le trafic aérien a beaucoup évolué en région parisienne, autour des aéroports de Roissy, d’Orly et du Bourget. Au printemps, nous allons donc relancer des campagnes de mesure, avec un plan d'échantillonnage et une méthodologie comprenant plus de 80 points de mesure. Dans ces zones de fort trafic aérien, fournir des informations fiables et objectives aux des riverains est important.

Quelle est votre 3e priorité ?

Nous allons donc essayer de caractériser le bruit des deux-roues motorisés dans le bruit urbain »

Notre 3e action vise les scooter et motos. Dans le trafic routier urbain, ils prennent une place grandissante et peuvent représenter une gêne. Nous allons donc essayer de caractériser le bruit des deux-roues motorisés dans le bruit urbain et dans le bruit routier. C’est un travail techniquement complexe, mais rendu possible grâce à nos nouveaux capteurs « Méduse », que nous avons développés nous-mêmes, fait breveter en 2017, après avoir développé le prototype en 2016. Avec ces capteurs, nous allons pouvoir capter la provenance des bruits et améliorer leur traçabilité.

Où installez-vous les appareils ?

Nous avons une cinquantaine de capteurs « Méduse », dont une vingtaine est déjà déployée sur les façades d’immeubles et sur les poteaux d'éclairage public, au sein de quartiers dits « festifs » de la capitale. Ces déploiements vont se poursuivre en 2018 pour permettre de disposer d’un véritable outil de gestion de la tranquillité publique.

Les travaux liés au Grand Paris Express sont-ils sources de bruit ?

Le calendrier est serré et cette situation génère des travaux de nuit »

Les entreprises de travaux publics qui travaillent avec la SGP Société du Grand Paris sont tenues de faire des études préalables d’impacts, avec des bureaux d'étude, et pour cela font appel à des sociétés spécialisées en acoustique et dans le monitoring du bruit, afin de mettre en place des solutions techniques pour limiter les émissions sonores et leur propagation. Néanmoins, par leur ampleur et leur proximité avec les logements, les travaux génèrent souvent malgré tout de très fortes nuisances pour les riverains. Et cela est d’autant plus vrai quand le calendrier est serré et que cette situation génère des travaux de nuit. Il y a un compromis à trouver.

Fanny Mietlicki


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Parcours

Bruitparif
Directeur
Airparif
Responsable département qualité de l’air et modélisation

Établissement & diplôme

Mines Paris - PSL
Mastère d’ingénierie et de gestion de l’environnement
ESPCI Paris - PSL (École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris - PSL)
Etudes

Fiche n° 28554, créée le 02/02/2018 à 18:05 - MàJ le 15/02/2018 à 20:48

Bruitparif

• Mission : observer et évaluer le bruit en Ile-de-France (circulation, industrie, vie locale…) ; accompagner les acteurs franciliens à la prise en compte du bruit dans les politiques publiques ; informer et sensibiliser le grand public. L’association rassemble 79 membres, et compte sur le soutien de l'État et de la Région.
Statut : association loi 1901
Création : 2004
Président : Robin Reda (conseiller régional)
Directrice : Fanny Mietlicki
Tél. : 01 83 65 40 40
Contact


Catégorie : Association, Fondation


Adresse du siège

32, bvd d’Ornano
Axe Pleyel
93200 Saint-Denis France


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Fiche n° 6463, créée le 02/02/2018 à 03:49 - MàJ le 15/06/2022 à 10:34