« Nous avons gagné notre indépendance et refusons tout retour à une centralisation, qu’elle soit immédiate ou progressive. Arkea est en conflit (avec la Confédération nationale du Crédit Mutuel), oui c’est vrai, parce que nous voulons couper le dernier petit lien qui nous lie. J’espère que les autorités bancaires et le ministère de l’Économie sauront comprendre notre projet d’indépendance », indique Jean-Pierre Denis, président d’Arkea, lors du 6^e speed dating du logement et de l’immobilier, à Paris le 05/06/2018, ayant rassemblé des promoteurs immobiliers, des aménageurs, des bailleurs sociaux, des constructeurs…

Jean-Pierre Denis donne 2 raisons à l’action d’autonomie d’Arkea :
• « Nos actionnaires se sont exprimés et ont voté à 95 % pour le projet d’autonomie. Nous affichons un résultat net de 428 M€ en 2017, soit une multiplication par 10 en 10 ans, un ratio de solvabilité excellent et notre parti pris digital plaît. Enfin, nous créons de l’emploi, +37 % en 10 ans ».
• « Nous avons une utilité pour nos clients, et avons un rôle à jouer dans le financement de l’économie. Dans le logement et l’immobilier, Arkea a fortement progressé ces 5 dernières années. Notre engagement est de 2 Md€ avec les promoteurs, aux plans national et régional, et de 3 Md€ avec le secteur du HLM, avec un taux de pénétration de 70 % ».

Arkea se positionne comme une banque de « taille intermédiaire ». « Tout le monde loue l’utilité et l’agilité des entreprises de taille moyenne dans l’économie. Pourquoi ce ne serait pas possible dans le monde bancaire ? Nous ne voulons pas être gros, nous voulons être bons dans ce que nous faisons », souligne Jean-Pierre Denis.

Le 17/05/2018, le groupe Arkea a rassemblé un collectif de 6000 salariés (réunissant les fédérations Bretagne, Sud-Ouest et Massif Central du Crédit Mutuel) et organisé un « clapping » sous les fenêtres du ministère de l’Économie à Bercy afin d’appuyer le projet de sortie du groupe Crédit Mutuel engagé en janvier 2018 par la direction d’Arkea. Projet acté par le vote des caisses locales, actionnaires d’Arkea. Ils ont recueilli mi-avril 2018 l’assentiment d’une large majorité de ces caisses pour mener à bien le projet d’ici à 2020, qui devra avoir l’aval des pouvoirs publics et Bercy.