Mettre à jour l’état des lieux des QPV Quartiers prioritaires de la politique de la ville , remobiliser l’ensemble des partenaires signataires du contrat, orienter les interventions sur les problématiques les plus essentielles, se donner les moyens à l’issue du contrat de mesurer les avancées en y associant les habitants : tels sont les objectifs de l’évaluation du contrat de ville 2015-2020 de Paris par l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR). L’évaluation, prévue par la loi, comprend une étape à mi-parcours et une étape en fin de contrat.

Les 20 QPV et 21 QVA Quartiers de veille active parisiens, principalement situés dans le nord-est et le sud de la capitale, comptent 367 000 habitants, 17 % des Parisiens indique l’Atelier. 11 QPV se situent dans des secteurs de projets de renouvellement urbain (GPRU Grand projet de renouvellement urbain : opération parisienne de requalification urbaine de 11 quartiers , NPNRU Nouveau programme national de renouvellement urbain ) « achevés, en cours ou à venir qui les transforment par la création de nouveaux logements, bureaux, commerces, transport, espaces publics et équipements ». La « géographie prioritaire parisienne est organisée autour de 2 axes ». Les QPV, « déterminés au niveau national à partir du critère unique de la pauvreté », et les QVA, « les quartiers du précédent contrat urbain de cohésion sociale qui restent observés ».

• Les QPV rassemblent 146 000 habitants (7 % de la population parisienne).
• La proportion de personnes âgées dans les quartiers prioritaires parisiens est plus élevée (17 % des habitants ont 60 ans et plus) que dans le reste de la géographie prioritaire française (14 %).
• La proportion d’habitants de nationalité étrangère est elle aussi plus importante (22 %) que dans le reste des QPV en France (18 %). Elle reste inférieure à celle des QPV d’Île-de-France (25 %).
• Le taux de pauvreté est plus faible en moyenne : 36 % contre 43 % dans les autres QPV sur le reste du territoire, « qui s’explique par une meilleure insertion professionnelle des habitants ». Les habitants sont plus actifs (57 % contre 47 %).

Dans ces quartiers, le « parc de logement social domine ». « La production de logements sociaux est plus forte dans ces quartiers » que dans le reste de la ville de 2001 à 2017. Et « les types de financements des nouveaux logements sociaux contribuent à diversifier l’offre de logements pour introduire davantage de mixité ». La majorité des logements sociaux (56 %) sont construits en PLS Prêt locatif social - Les bailleurs bénéficient d’une TVA à taux réduit (taux identique aux PLUS et PLAI) et d’une exonération de Taxe foncière de 25 ans, contre conventionnement APL avec l’État , contre 36 % en moyenne à Paris. Ce sont « plus souvent des logements adaptés » (résidences étudiantes, foyers de travailleurs migrants, de jeunes travailleurs).