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ExclusifLe sujet de « l'étalement urbain n’a pas disparu avec la crise, au contraire » (S. Marsaud, députée)

News Tank Cities - Paris - Interview n°180746 - Publié le 20/04/2020 à 09:00
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©  Yohan BONNET Yohan BONNET Yohan BONNET / Hans Lucas
Sandra Marsaud, députée de Charente - ©  Yohan BONNET Yohan BONNET Yohan BONNET / Hans Lucas

« Le dossier, dans le cadre d’un groupe de travail interministériel zéro artificialisation nette et friches, animé par les 2 ministres Emmanuelle Wargon et Julien Denormandie, reste d’actualité. La problématique de l'étalement urbain n’a pas disparu avec cette crise, bien au contraire. La pandémie que nous subissons nous pose question sur notre façon d’aménager les territoires, l’utilisation du foncier, le logement, la biodiversité. Les parlementaires chargés des 4 groupes de travail sur la définition du ZAN Zéro artificialisation nette - Objectif de réduction de la consommation d’espace à zéro unité nette de surface consommée en 2050, fixé par le plan Biodiversité du Gouvernement en juillet 2018 et le partage des connaissances, sur la planification, sur la densification et sur les modalités de reconquête des friches continuent de brainstormer. (…) Nos propositions devaient être rendues au conseil de défense écologique en avril 2020. On vise maintenant la rentrée de septembre », indique Sandra Marsaud Députée de Charente (2e circonscription) @ Assemblée nationale (AN) • Conseillère municipale @ Mairie de Saint-Même-Les-Carrières
, députée de la Charente, le 19/04/2020.

« Nous devons retrouver une industrie compétitive en France. C’est une condition de la souveraineté des territoires, au même niveau que l’agriculture ou les services publics. Il existe tout un tissu industriel en France, y compris de petite industrie, dont nous ne devons pas faire table rase. Notre rôle est d’aider cette filière industrielle à s’adapter, à muter, à innover. Avec la crise sanitaire, nous avons par exemple vu en Nouvelle Aquitaine des industriels changer leur activité et réorienter leur production, en 3 semaines, pour répondre à des besoins urgents. Nous devons garder ce savoir-faire et cette capacité de transformation dans notre pays », déclare Sandra Marsaud, urbaniste de formation, élue en juin 2017.

« Le travail parlementaire a repris fin mars, après la gestion de crise du Covid-19 Maladie virale provoquée par le coronavirus SARS-CoV-2. Il est responsable d’une épidémie qui a démarré à Wuhan en Chine en novembre 2019 évoluant au statut de pandémie en mars 2020 et l'état d’urgence à partir du 15/03/2020. (…) La crise sanitaire actuelle et ses impacts aux plans social et économique nous poussent aussi à trouver des perspectives. La fonction de député nous y oblige. Nous devons maintenant organiser la relance économique, que prépare Bruno Le Maire, en ayant en tête la double responsabilité sociale et environnementale ».

Sandra Marsaud répond aux questions de News tank.


« La pandémie que nous subissons nous pose question sur notre façon d’aménager les territoires »

Quel est le quotidien d’un député en cette période de crise sanitaire et économique mais aussi dans des conditions de confinement inédites ?

Comme tous les Français, nous sommes dans le respect du confinement. Nous avons mis en place le télétravail avec certains collaborateurs et utilisons la visioconférence pour le travail parlementaire. Il a repris fin mars, après la gestion de crise du Covid-19 et l'état d’urgence depuis le 15/03/2020. En effet, la mise en place de canaux d'échanges spécifiques nous ont permis de relayer et de faire remontrer beaucoup d’interrogations et des situations d’urgence. Nous sommes mobilisés 7 jours sur 7, en lien direct avec les cabinets des ministres, disponibles et hyper-réactifs. La crise sanitaire actuelle et ses impacts aux plans social et économique nous poussent à trouver des perspectives. La fonction de député nous y oblige. Nous devons maintenant organiser la relance économique, que prépare Bruno Le Maire, en ayant en tête la double responsabilité sociale et environnementale.

Il y a quelques semaines, vous étiez très investie sur la question de la lutte contre l'étalement urbain et du ZAN Zéro artificialisation nette - Objectif de réduction de la consommation d’espace à zéro unité nette de surface consommée en 2050, fixé par le plan Biodiversité du Gouvernement en juillet 2018 , inscrit dans le plan biodiversité de 2018. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Chaque semaine, nous avons réunion avec la ministre Emmanuelle Wargon par téléconférence »

Le dossier, dans le cadre d’un groupe de travail interministériel « zéro artificialisation nette et friches » animé par les 2 ministres Emmanuelle Wargon et Julien Denormandie, reste d’actualité. La problématique de l'étalement urbain n’a pas disparu avec cette crise, bien au contraire. La pandémie que nous subissons nous pose question sur notre façon d’aménager les territoires, l’utilisation du foncier, le logement, la biodiversité. Les parlementaires chargés des 4 groupes de travail sur la définition du ZAN Zéro artificialisation nette - Objectif de réduction de la consommation d’espace à zéro unité nette de surface consommée en 2050, fixé par le plan Biodiversité du Gouvernement en juillet 2018 et le partage des connaissances, sur la planification, sur la densification et sur les modalités de reconquête des friches continuent de brainstormer sur ce sujet majeur de l’artificialisation des sols. Chaque semaine, nous avons réunion avec Emmanuelle Wargon par téléconférence. Nos propositions devaient être rendues au conseil de défense écologique en avril 2020. Nous étions proches du stade conclusif. On vise maintenant la rentrée de septembre. À titre personnel, je préside le groupe de travail sur la planification et j’apprécie la qualité du travail et l’ambition que porte cette mission.

Faut-il miser sur une réindustralisation des territoires et laquelle, qui nous permettrait de ne pas être dépendants de pays lointains à bas coûts ?

Reste sur ce sujet de politique publique et de planification à nous interroger sur le bon niveau de décision, entre l'État, la Région, le Département et l’EPCI »

Oui, nous devons retrouver une industrie compétitive en France. C’est une condition de la souveraineté des territoires, au même niveau que l’agriculture ou les services publics. Il existe tout un tissu industriel en France, y compris de petite industrie, dont on ne doit pas faire table rase. Notre rôle est d’aider cette filière industrielle à s’adapter, à muter, à innover. Avec la crise sanitaire, nous avons vu en Nouvelle Aquitaine des industriels changer leur activité et réorienter leur production, en 3 semaines, pour répondre à des besoins urgents. Nous devons garder ce savoir-faire et cette capacité de transformation dans notre pays. Le dispositif Territoires d’industrie, lancé en 2018 par le Gouvernement, et les Territoires d’innovation-grande ambition, centrée sur la transition écologique, sont un moyen d’impulser une dynamique. Nous avons donc pris la bonne direction. Mais il reste sur ce sujet de politique publique et de planification à nous interroger sur le bon niveau de décision, entre l'État, la Région, le Département, l'EPCI Établissement public de coopération intercommunale - structure administrative française regroupant plusieurs communes afin d’exercer certaines compétences en commun … Dans ce contexte, le projet de loi 3D (décentralisation, différenciation et déconcentration) prend tout son sens, tout comme la création de l’Agence nationale pour la cohésion des territoires (ANCT Agence nationale de la cohésion des territoires ). Nous attendons de l’agence qu’elle joue pleinement son rôle de coopération et d’accompagnement en région. Ce n’est pas encore le cas.

Pour des raisons économiques, le secteur du BTP et de l’aménagement pousse pour que les élections municipales aient lieu cet automne 2020 pour les villes sans maire élu au 1e tour en mars. Qu’en pensez-vous ?

J’espère que ces élections pourront se faire au plus vite. C’est vrai aussi pour les nouveaux conseils municipaux, issus du suffrage du 15/03/2020, qui n’ont pas encore pu se réunir. Mais il faut se garder de toute précipitation en raison du risque sanitaire. Je fais confiance à l'État pour agréger et analyser toutes les données qui permettront de sécuriser ce scrutin dans les meilleurs délais. Dans mon département, une quarantaine de communes attendent un 2e tour d'élection. La situation est parfois compliquée pour les équipes municipales restées en place.

Sandra Marsaud


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Parcours

Assemblée nationale (AN)
Députée de Charente (2e circonscription)
Mairie de Saint-Même-Les-Carrières
Conseillère municipale
Caisse Primaire d’Assurance Maladie Charente (CPAM 16)
Manager opérationnel
Francelot
Développeur foncier
Urbam
Urbaniste - Co-gérante
Urbam
Urbaniste chargée d’affaires auprès des collectivités
Association régionale des OSH Aquitaine
Assistante de mission habitat

Établissement & diplôme

Université Bordeaux Montaigne (Bordeaux 3)
DESS Urbanisme opérationnel, aménagement du territoire
Université Bordeaux Montaigne (Bordeaux 3)
Maîtrise de Géographie

Fiche n° 30199, créée le 24/04/2018 à 10:38 - MàJ le 20/05/2021 à 16:01

Assemblée nationale (AN)

Chambre basse qui forme, avec le Sénat, le Parlement français. Exerce une partie du pouvoir législatif
- 577 députés
• Création : 04/10/1958 (Ve République)
• Président : Yaël Braun-Pivet (Renaissance)
• Contact : Président de l’Assemblée
• Tél. : 01 40 63 60 00


Catégorie : Etat et autorités publiques


Adresse du siège

126 rue de l’Université
75355 Paris sp 07 France


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Fiche n° 6561, créée le 13/02/2018 à 16:22 - MàJ le 12/04/2024 à 11:58

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Sandra Marsaud, députée de Charente - ©  Yohan BONNET Yohan BONNET Yohan BONNET / Hans Lucas