La mise en œuvre de la contemporanéité du calcul des aides personnalisées au logement (APL), prévue en septembre 2019, est repoussée à janvier 2020, indique le Premier ministre, Édouard Philippe Président @ Entente Axe Seine • Président @ Le Havre Seine Métropole • Maire @ Ville du Havre
, dans un courrier adressé aux ministres des Solidarités et de la santé, de l’Action et des comptes publics, de la Cohésion des territoires et au ministre chargé de la Ville et du logement, le 02/07/2019, que s’est procuré News Tank. Le Premier ministre « prend acte de la position récente du comité de pilotage qui considère que la date de début septembre n’est plus réaliste et qu’un délai supplémentaire de 2 mois au moins est nécessaire ».

La réforme doit permettre de calculer les aides au logements sur la base des revenus des 12 derniers mois glissants, « de la manière la plus simple et la plus automatisée possible pour les bénéficiaires de ces aides », selon cette lettre. Le Premier ministre assure avoir pris note de « l’existence de risques informatiques », « le calendrier ne laissant pas de délai pour des pilotes et des tests en conditions réelles ».

Initialement prévue en janvier 2019, l’application de la réforme a été reportée à mai puis à septembre 2019. Ce dernier délai était « précipité », indique à News Tank Marianne Louis Directrice générale @ Union sociale pour l’habitat (USH)
, directrice générale de l’USH. Jean-Louis Dumont, le président de la fédération, a écrit à Julien Denormandie
le 25/06/2019 pour demander « un report et la mise en place d’un ou 2 exercices à blanc pour observer l’ensemble des conséquences », notamment sur les allocataires.

La mise en œuvre en septembre 2019 aurait impliqué un recueil des données auprès des allocataires en juillet, un « délai trop court pour répondre, ils risquaient une baisse d’APL sans justification » et « la communication n’a été prévue à aucun moment ». La réforme, qui touche aussi les locataires du parc privé, constitue « la 3^e baisse des APL après celle de 5 € et celle affectant le parc social », selon Marianne Louis. En année pleine, les économies engendrées par la mise en œuvre de la contemporanéité sont estimées à 1,2 Md€.