Exclusif« Une nouvelle offre d’évaluation ex-ante de l’impact des projets » (Stéphane Keïta, Pdg de la SCET)
« Les outils évoluent avec les politiques publiques, qui évoluent en fonction des contextes économique, démographique, institutionnel… Il est évident que soutenir le développement territorial dans les années 50 et 60 n’est pas la même chose qu’appuyer le développement territorial dans les années 80 ou 2000. (…) Nous avons assumé la mutation de notre offre puisque nous avions une offre produit essentiellement axée autour de l’outillage des projets, avec de l’expertise juridique, financière, l’analyse des bilans de ZAC
Zone d’aménagement concerté - procédure d’urbanisme qui permet aux collectivités ou aux établissements publics y ayant vocation, de réaliser ou de faire réaliser des opérations d’aménagement urbain
, les délégations de service public… Nous avons superposé à cet outillage une nouvelle offre d’élaboration et de conception des projets de territoires, c’est-à-dire un niveau de conseil supérieur. Nous sommes en train d’ajouter un nouvel étage à cette offre, constitué par l’évaluation des politiques publiques et, surtout, celle de l’impact des projets avant même qu’ils soient enclenchés », indique à News Tank Stéphane Keïta, président-directeur général de la SCET
Services, Conseil, Expertises et Territoires - Filiale à 100 % de la Caisse des dépôts, société d’ingénierie de projets accompagnant les collectivités et leurs satellites (entreprises publiques,HLM…)
, lors du congrès des EPL
Établissement public local
à Strasbourg, le 09/10/2019.
« Il y a une exigence de projection et d’évaluation ex-ante des projets, qui provient de la population, des collectivités et de l’État. Les raisons sont liées aux baisses de budgets, à la hausse des risques et des normes. L’encadrement des projets nécessite d’être beaucoup plus précis par anticipation. On voit bien que le traitement de la donnée, l’intelligence artificielle seront amenés à jouer un rôle important dans l’évaluation ex-ante des politiques publiques », dit-il.
« Sur le livre blanc présenté par la fédération des EPL, nous sommes un partenaire privilégié de la fédération et nous avons participé à ce débat sur l’économie mixte avec beaucoup d’intérêt et de pétillement. En tant qu’acteurs, à travers les personnels que nous mettons à disposition dans les SEM
Société d’économie mixte
, via le réseau de la SCET qui comporte 260 EPL, nous avons la possibilité de capitaliser une expertise très utile au moment de se projeter dans l’avenir. Ces entreprises constitueront peut-être le socle d’une nouvelle approche de la démocratisation de la vie locale. »
Stéphane Keïta répond aux questions de News Tank.
« Faire contribuer notre réseau au renouveau du développement territorial »
Quelle est la raison de la présence de la SCET Services, Conseil, Expertises et Territoires - Filiale à 100 % de la Caisse des dépôts, société d’ingénierie de projets accompagnant les collectivités et leurs satellites (entreprises publiques,HLM…) sur le congrès des EPL Établissement public local ?
L’attachement de la SCET au monde de l’économie mixte est une donnée historique que nous rappelons dans la formalisation de notre nouvelle identité. Notre appartenance à ce monde est aussi ancienne que l’économie mixte elle-même puisque la SCET a été créée pour coordonner l’activité des sociétés d’équipement dans les années 50 et 60, tâche dont elle s’est acquittée pendant des décennies avec vertu et maîtrise. Il est naturel pour nous d’être ici au congrès des EPL à Strasbourg, dans une région qui a vu naître les EPL à la fin du 19e siècle.
Faire contribuer notre réseau au renouveau du développement territorial »Nous avons à cœur de renouveler notre offre en direction de l’ensemble de notre écosystème. Celui-ci regroupe les collectivités locales, leurs satellites mais également les agences de l’État, l’État lui-même. Nous souhaitons faire contribuer ce réseau au renouveau du développement territorial que l’on voit se diffuser. Il se produit sous l’effet de la sédimentation des actes 1, 2, 3 et bientôt 4 de la décentralisation, des nouvelles conditions et de la nouvelle donne économique et budgétaire du développement des projets, des transitions technologique, écologique et démographique qui sont à l’œuvre dans les territoires. Ces changements rendent nécessaire pour tous les acteurs, dont les entreprises de conseil stratégique et d’outillage de projets, de remettre sur le métier leurs moyens d’intervention et leurs concepts, de façon à pouvoir assister et accompagner leurs clients et partenaires.
La Fédération des EPL vient de publier son livre blanc et a salué, par l’intermédiaire de son président Jean-Marie Sermier, le soutien de la SCET à son élaboration. Comment s’est-il traduit ?
Le réseau de la SCET comporte 260 EPL. (…) Elles constitueront peut-être le socle d’une nouvelle approche de la démocratisation de la vie locale »Nous sommes un partenaire privilégié de la fédération des EPL et avons participé à ce débat sur l’économie mixte avec beaucoup d’intérêt. En tant qu’acteurs, à travers les personnels que nous mettons à disposition dans les SEM Société d’économie mixte , via le réseau de la SCET qui comporte 260 EPL, nous avons la possibilité de capitaliser une expertise très utile au moment de se projeter dans l’avenir. Ces entreprises constitueront peut-être demain le socle d’une nouvelle approche de la démocratisation de la vie locale.
Comment la SCET évolue-t-elle concrètement, dans la prise en compte de l’évolution des politiques publiques que vous évoquez (nouvelle donne économique et budgétaire, transition écologique, technologique, démographique…) ? Y-a-t-il une diversification de son action ?
Nous adaptons notre ingénierie, nos offre et réflexion à la nature des sujets soulevés par l’État, les collectivités territoriales »Les outils évoluent avec les politiques publiques, qui évoluent en fonction des contextes économique, démographique, institutionnel… Il est évident qu’appuyer le développement territorial dans les années 50-60 n’est pas la même chose qu’appuyer le développement territorial dans les années 80 ou 2000. Si par diversification vous entendez que la SCET a été capable de s’adapter aux politiques publiques de façon à toujours être pourvoyeuse d’une ingénierie appropriée et adaptée aux situations, alors oui. Dans les années 50-60 il s’est agit de reconstruire le pays et de le rééquiper. Le souci des politiques publiques de l’époque était de créer des sociétés d’équipement locales qui viennent en appui de l’État pour démultiplier et accélérer la reconstruction. Dans ce cadre là, la SCET a joué son rôle d’organe centralisateur, financeur, administrateur de ces sociétés pour les appuyer. Puis tout cela prend de l’ampleur, des bureaux d’études sont créés, des sociétés de transports publics, des bureaux d’ingénierie, il faut gérer les sociétés d’autoroutes… Dans une 2e partie, dans les années 80-90 la SCET a un rôle de gestionnaire de ses participations. Il y a ensuite un 3e temps, qui est celui où commencent à émerger de grandes problématiques qui traversent la société en matière d’équipement, de structuration des échanges au sein des territoires. Cela correspond aux transitions démographiques, avec une urbanisation et une métropolisation de la croissance dont il faut tenir compte, aux transitions numériques avec l’équipement numérique du territoire, la transition écologique qui s’impose comme le paradigme à l’aune duquel on mesure la qualité et la pertinence des projets proposés. Nous adaptons notre ingénierie, notre offre et notre réflexion à la nature des sujets soulevés par l’État, les collectivités territoriales à travers leurs politiques publiques.
Comment adaptez-vous votre positionnement, à travers quels moyens ?
Il y a une exigence de projection et d’évaluation ex-ante des projets, qui provient de la population, des collectivités et de l’État »Nous avons assumé la mutation de notre offre puisque nous avions une offre produit essentiellement axée autour de l’outillage des projets, avec de l’expertise juridique, financière, l’analyse des bilans de ZAC, les délégations de service public, … Nous avons superposé à cet outillage une nouvelle offre d’élaboration et de conception des projets de territoires, c’est-à-dire un niveau de conseil supérieur. Nous sommes en train d’ajouter un nouvel étage à cette offre, constitué par l’évaluation des politiques publiques et surtout l’évaluation de l’impact des projets avant même qu’ils soient enclenchés. Il y a aujourd’hui une exigence de projection et d’évaluation ex-ante des projets, qui provient de la population, des collectivités et de l’État. Les raisons sont notamment liées aux baisses de budgets, à l’augmentation des risques et des normes. L’encadrement des projets nécessite donc d’être beaucoup plus précis par anticipation. On voit bien aujourd’hui que le traitement de la donnée, l’intelligence artificielle vont être amenés à jouer un rôle important dans l’évaluation ex-ante des politiques publiques.
La Banque des Territoires a annoncé avoir investi 196 M€ sur le programme Action Cœur de Ville dont 18 M€ dédiés à l’ingénierie territoriale. Comment intervenez-vous concrètement dans le cadre de ce programme ?
Pour Action Cœur de ville, nous développons de l’assistance à management de projets auprès des collectivités locales et des maîtres d’ouvrages »Nous sommes prestataires de services dans le cadre des appels d’offres lancés soit par les collectivités, soit par les marchés de la Banque des Territoires. Dans ce cadre, nous développons de l’assistance à management de projets auprès des collectivités locales et des maîtres d’ouvrages pour les aider à appréhender et à maîtriser la complexité des sujets auxquels ils doivent faire face. Il existe toujours les mêmes briques dans une problématique Cœur de ville : l’habitat, la commercialité, le patrimoine, le développement économique, le logement social… Nous assistons les collectivités dans ces projets et nous convoquons les expertises dont nous disposons, que ce soit en matière de tourisme, d’aménagement, d’ingénierie financière, de développement économique pour doser ces expertises et essayer de trouver des réponses à leurs problématiques.
Stéphane Keita
Administrateur @ Société immobilière du Théâtre des Champs Élysées
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Parcours
Administrateur
Président
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Président-directeur général
Conseiller auprès du directeur (Olivier Sichel)
Président
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Membre du conseil d’administration
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Directeur du développement territorial et du réseau
Président
Membre du Comité national d’orientation
Président du conseil de surveillance
Directeur de cabinet du Directeur général
Président
Membre du directoire, en charge de la Rénovation Urbaine et du Grand Paris
Directeur Régional Rhône-Alpes, Directeur Inter-régional Centre-Est (Rhône-Alpes ; Bourgogne ; Auvergne)
Préfet de la Haute-Loire
Chef de cabinet et conseiller auprès du ministre
Secrétaire général
Inspecteur des finances
Chef de cabinet du ministre
Sous-préfet
Diplômé
Fiche n° 35553, créée le 11/06/2019 à 14:51 - MàJ le 10/06/2021 à 16:01
SCET
• Société de conseil et d’appui aux territoires, spécialiste de l’économie mixte et du développement territorial, filiale de la Caisse des dépôts
• Missions : accompagne les initiatives locales dans les métiers de l’aménagement, du logement ou de la gestion de services publics, ingénierie financière, transition territoriale, développement économique, attractivité touristique, programmation immobilière, transition démographique, écologique et énergétique
• Création : 1955 (2012 pour le pôle conseil aux territoires)
• Présidente : Agnès Audier
• Directeur général : Romain Lucazeau
• Directeur général adjoint : Christophe Lasnier
• Directrice générale déléguée : Anne Matysen
• Réseau : 6 directions interrégionales et 13 agences territoriales
• Chiffre d’affaires (2022) : 40 M€
• Tél. : 01 55 03 30 99
Catégorie : Cabinet d'expertise, études et ingénierie
Maison mère : Caisse des Dépôts
Adresse du siège
52, rue Jacques Hillairet75612 Paris Cedex 12 France
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Fiche n° 7030, créée le 30/04/2018 à 11:52 - MàJ le 13/11/2024 à 12:52