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Rapport du COI sur les investissements en infrastructures : deux priorités visent les villes

News Tank Cities - Paris - Actualité n°112045 - Publié le 02/02/2018 à 09:26
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©  News Tank Cities
Membres du Conseil, Ministère de la Transition écologique et solidaire, le 01/02/2018 - ©  News Tank Cities

Développer la performance des transports en ville en luttant contre les congestions routières et pollutions, réduire les inégalités territoriales afin d’assurer de meilleurs accès pour les villes moyennes, telles sont les deux priorités de mobilité urbaine présentées dans le rapport du Conseil d’orientation des infrastructures, remis par son président Philippe Duron, à la ministre des transports Élisabeth Borne, le 01/02/2018.

Le rapport recommande notamment :
• d’améliorer en priorité les nœuds ferroviaires, les services qui y sont associés, sur les lignes les plus denses pour organiser « de véritables RER métropolitains » ;
• de consacrer plus de 1 Md€ d’engagements sur 5 ans pour soutenir les AOM Autorité organisatrice des mobilités dans la mutation des mobilités du quotidien (pôles d’échanges multimodaux ; transports en commun ; voitures autonomes ; nouvelles énergies ; services numériques ; pratique du vélo…) ;
• de décongestionner les nœuds ferroviaires franciliens et « maintenir les efforts » pour les transports urbains en Île-de-France ;
• renforcer la régulation de la circulation des véhicules polluants en milieu urbain, lutter contre l’autosolisme Fait de circuler seul dans un véhicule , privilégier l’usage collectif des infrastructures routières.

Au plan des recettes complémentaires, le COI Conseil d’orientation des infrastructures préconise l’affectation d’une « part plus importante » de la TICPE Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques - droit d’accise sur les produits énergétiques consistant à appliquer 1 tarif aux quantités de produits énergétiques mises à la… . Si ce principe n’est pas retenu, des solutions pourraient être envisagées pour mobiliser des recettes sur les poids lourds et VUL, selon le principe pollueur-payeur. Pour les transports collectifs, il propose un « rééquilibrage progressif » de la part payée par les contribuables et celle payée par les usagers, par l’évolution de la tarification des services.


Proposition de 3 scénarios de dépenses dans les infrastructures, « un travail dans l’urgence » (Philippe Duron)

Le COI Conseil d’orientation des infrastructures a bâti 3 scénarios de dépenses dans les infrastructures en prenant en compte le périmètre du programme budgétaire 203  Publié le 01/02/2018 à 16:19
PDF - 591,68 Ko
. Les dépenses de transport de l’État sont financées par ce programme, alimenté par le budget général et par l'Afitf Agence de financement des infrastructures de transport en France

Le Conseil s’est appuyé sur des opérations envisagées par la Commission Mobilité 21, créée en octobre 2012 par le ministère des Transports, de la mer et de la pêche, et dont Philippe Duron était le président (voir le rapport « Pour un schéma national de mobilité durable »  Publié le 01/02/2018 à 16:54
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, remis en juin 2013). « [Le Conseil] a précisé les analyses en fonction de l’avancement des études et des procédures, mais son regard sur ces grands projets est similaire à celui porté par cette Commission », indique le rapport.

« Nous avons travaillé dans l’urgence en partant de l’offre de transports existante pour la moduler. Mais il serait bien de reprendre le système complètement à l’envers en partant d’abord des besoins de la population, de l’économie ; et de construire, à partir de là, une réponse en termes de services. Ce n’est qu’à partir de cette pertinence des services que nous pourrions adapter les infrastructures en les modernisant », conclut Philippe Duron.

Scénario 1

Correspond à l'extrapolation de la trajectoire financière actée par le Gouvernement pour les années 2018-2020 sans remise en cause (2,4 Md€ en 2018, 2,5 Md€ en 2019 et 2020)

Ne nécessite pas d’affecter des ressources supplémentaires significatives au secteur des transports : 48 Md€ entre 2018 et 2037 pour l’Afitf

  • priorités de restauration du patrimoine partiellement satisfaites
  • « peu de marges de manœuvre » pour répondre aux enjeux de décongestion des nœuds ferroviaires
  • poursuite, pour au moins 5 ou 10 ans, de la pause décidée pour les grands projets
  • rend « irréaliste » une avancée substantielle des grands projets entre 2018 et 2037 et repousse à 2050 l’ambition de les avoir achevés
Scénario 2

Privilégie la mise en œuvre des priorités de restauration et de modernisation du patrimoine et d’amélioration des mobilités du quotidien pendant une dizaine d’années

Les priorités fixées par le président de la République sont retenues, mais des moyens supplémentaires significatifs doivent être affectés : 60 Md€ entre 2018 et 2037 pour l’Afitf, soit 600 M€ supplémentaires par an par rapport au scénario 1 à partir de 2019

  • permet d’avancer les premières phases des grands projets
  • réduction de la saturation des principaux nœuds ferroviaires
  • poursuite progressive de tous les projets
Scénario 3

Correspond à l’accélération des projets du scénario 2 pour « mieux répondre aux attentes des territoires »

80 Md€ entre 2018 et 2037 pour l’Afitf, soit 1,1 Md€ supplémentaires par an par rapport au scénario 1 à partir de 2019

  • permet la réalisation « au plus tôt » des projets en tenant compte des délais techniques et de procédure
  • « La majorité du Conseil s’interroge sur la possibilité d’atteindre un tel niveau de dépenses dans le cadre financier et budgétaire que connaissent l’État et les collectivités territoriales », précise le rapport

Évolution des dotations de l’Afitf selon les trois scénarios (Md€ - moyenne par période de 5 ans)

Évolution des dotations de l'Afitf selon les trois scénarios (Md€ - moyenne par période de 5 ans) - ©  Ministère de la Transition écologique et solidaire - Conseil d'orientation des infrastructures

« Un débat ouvert et démocratique » attendu sur les infrastructures (Élisabeth Borne)

« Je ne doute pas que le travail mené dans ce rapport va susciter quelques réactions. Les choix d’infrastructures doivent enfin relever d’un débat profondément ouvert et démocratique. Nous allons donc continuer à écouter car c’est le cœur de notre méthode », souligne Élisabeth Borne lors de la présentation du rapport.

La ministre recevra, durant la semaine du 05 au 11/02/2018, l’ensemble des présidents de région, les grandes associations de collectivités, les représentants des usagers et les ONG Organisation non gouvernementale pour recueillir leurs réactions sur ce rapport, leurs « préférences quant aux différents scénarios », et leurs propositions.

Le gouvernement, « dans les prochaines semaines », retiendra l’un des trois scénarios proposés dans le rapport. Il constituera la base du volet programmation et financement des infrastructures du projet de loi d’orientation des mobilités, présenté par Élisabeth Borne au Conseil des ministres en avril 2018.

« Ensuite, c’est bien le Parlement qui aura à en débattre. C’est une démarche nouvelle et inédite. Le temps des grands projets promis sans vision d’ensemble et sans financement est terminé. Comme cela se fait dans d’autres domaines, c’est le Parlement qui votera une programmation claire pour nos infrastructures pour les prochaines années », conclut la ministre des transports.

Le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) a été créé par Élisabeth Borne, le 17/10/2017, dans le cadre des Assises nationales de la mobilité.

Sa mission est de proposer une stratégie au Gouvernement en matière d’investissements dans les infrastructures de transport (routes, ferroviaire, fluvial…). Elle intégrera le volet programmatique de la future loi d’orientation des mobilités, annoncée en avril 2018.

Le Conseil est présidé par Philippe Duron et compte 16 membres. Son rapporteur général est Pierre-Alain Roche.

Philippe Duron


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Parcours

Institut de hautes études de développement et d’aménagement des territoires en Europe (Ihédate)
Président
TDIE
Co-président
Conseil d’orientation des infrastructures
Président
Assemblée nationale
Député de la 1e circonscription du Calvados
Mairie de Caen
Maire
Conseil régional de Basse-Normandie
Conseiller régional
Conseil régional de Basse-Normandie
Président du conseil régional
Communauté d’agglomération Caen la Mer
Membre
Communauté d’agglomération Caen la Mer
Président de la commission infrastructures et déplacements de Caen la Mer
Parti socialiste du Calvados
Secrétaire fédéral
Mairie de Louvigny
Maire
Communauté d’agglomération Caen la Mer
Vice-président
Assemblée nationale
Député de la 1e circonscription du Calvados
Communauté d’agglomération Caen la Mer
Vice-président du district du Grand Caen
Canton de Caen-2
Conseiller général
Collège de Portbail, Lycée de Lisieux, Lycée Augustin-Fresnel
Professeur d’histoire-géographie
Mairie de Louvigny
Adjoint au maire

Établissement & diplôme


Fiche n° 28520, créée le 01/02/2018 à 12:28 - MàJ le 20/11/2020 à 18:22

Ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques (MTEECPR)

Missions : préparer et mettre en œuvre la politique du Gouvernement dans les domaines du développement durable, de l’environnement, du climat, de l’énergie, de l’efficacité énergétique, de la lutte contre la pollution atmosphérique, de la protection de la nature et de la biodiversité, de l’eau et de la prévention des risques naturels et technologiques et de la sécurité industrielle ainsi que de la promotion d’une gestion durable des ressources rares.
Ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques : Agnès Pannier-Runacher, depuis le 21/09/2024
- Directeur de cabinet : Quentin Guerineau
- Conseillère
planification, territoires et financements carbone : Marina Maures
- Conseillère biodiversité : Véronique Menez
• Ministre déléguée en charge de l’Énergie : Olga Givernet, depuis le 21/09/2024
Tél. : 01 40 81 21 22


Catégorie : Etat et autorités publiques


Adresse du siège

246 Boulevard Saint-Germain
75007 Paris France


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Fiche n° 6272, créée le 18/01/2018 à 12:45 - MàJ le 21/11/2024 à 11:39


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