Code de la construction : le permis de faire « exige encore des aménagements » (Unsfa)
« Le permis de faire prévu par la loi relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine (LCAP
Loi relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine
) finalement remplacé par l’article 26 du projet de loi ESSOC
Loi n° 2018-727 du 10 août 2018 pour un État au service d’une société de confiance - Instaure notamment un « droit à l’erreur » dans les relations des particuliers et entreprises avec l’administration
exige encore des aménagements », estime Marie-Françoise Manière, membre du bureau de l’Unsfa
Union nationale des syndicats français d’architectes fédère des syndicats départementaux ou régionaux d’architectes
chargée de l’actualité législative, suite à une réunion, le 11/04/2018, de l’ensemble de la filière du bâtiment et de l’architecture au CSCEE
Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique - organe consultatif pour tout projet législatif et réglementaire relatif à la construction
à Paris. Il porte sur la réécriture du code de la construction et de l’habitation (CCH
Code de la construction et de l’habitation
) en objectifs de résultats.
Le CSCEE, présidé par Thierry Repentin, a examiné le 11/04/2018 la rédaction des ordonnances I et II inscrites dans l’article 26 du projet de la loi ESSOC, dont il « assurera le pilotage ». Il salue « la démarche de simplification engagée » qui doit donner « plus de liberté aux professionnels afin d’accélérer la construction sans transiger sur la qualité des bâtiments ».
• La 1e ordonnance, qui sera publiée dans les 3 mois suivant la promulgation de la loi, crée un « permis de faire ». Il autorisera les maîtres d’ouvrage à déroger aux normes de construction à condition de démontrer qu’ils en atteignent les objectifs sous-jacents.
• La 2e ordonnance, attendue d’ici à un an, « portera sur la réécriture de ces normes en objectifs de résultats », indique Marie-Françoise Manière, en s’appuyant « notamment sur le retour d’expérience des maîtres d’ouvrage ayant recouru au permis de faire ».
Le CSCEE estime que la réduction du délai de réécriture du CCH de 18 mois à 12 mois, à la faveur d’un amendement parlementaire lors du passage du texte au Sénat, est contradictoire avec l’objectif poursuivi. « C’est pourquoi, lors de la réunion du 11/04/2018, nous avons plaidé pour un retour à 18 mois voire à 24 mois », précise Marie-Françoise Manière. « Nous pensons à l’unanimité au CSCEE que le temps des projets de construction n’est pas compatible avec une expérimentation trop courte ».
« L’élaboration des ordonnances et la réécriture des plus de 150 pages du CCH est un projet d’ampleur »
- « Nous nous sommes aussi interrogés sur les raisons d’introduire un nouveau dispositif de permis de faire alors que loi LCAP Loi relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine , du 07/07/2016, prévoyait un dispositif similaire quoique plus restreint », ajoute Marie-Françoise Manière. Ce dernier n’étant toujours pas applicable à l’ensemble des projets qui auraient pu en bénéficier, « faute d’un décret attendu ». Les membres du CSCEE Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique - organe consultatif pour tout projet législatif et réglementaire relatif à la construction rappellent, le 11/04/2018, que « l’élaboration des ordonnances et la réécriture des plus de 150 pages du CCH Code de la construction et de l’habitation est un projet d’ampleur » et fait valoir que le travail est déjà lancé.
- « Sans attendre la promulgation de la loi, nous avons avons décidé de lancer des groupes de travail dont nous avons validé les modalités d’organisation », ajoute l’Unsfa. Près d’une dizaine de réunions portant sur la sécurité, l’incendie, le sismique, l’acoustique et le thermique, ont démarré le 16/04/2018 en co-pilotage avec l’administration. Ces réunions donneront lieu à des « comptes-rendus réguliers de l’avancée des groupes de travail et ils seront proposés aux séances plénières du conseil », souligne le CSCEE. Il souhaite que le ministère de la Justice soit impliqué dans les travaux, à l’image des ministères de la Culture, de l’Intérieur et de la Santé, sur leurs thématiques.
Les compétences du Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique
Le CSCEE est consulté sur les textes législatifs ou réglementaires portant sur :
• La réglementation technique et les exigences applicables aux bâtiments, notamment celles concernant leur performance énergétique et environnementale ;
• La réglementation technique et les exigences applicables aux travailleurs dans le secteur de la construction ;
• La prévention des désordres, la responsabilité des acteurs et l’assurance dans le secteur de la construction ;
• Les signes de reconnaissance de la qualité dans le secteur de la construction ;
• La maîtrise des coûts dans le secteur de la construction ;
• La réglementation technique des produits et matériaux de construction ;
• La maîtrise d’ouvrage publique, la commande publique et les relations contractuelles dans le domaine de la construction ;
• L’activité et l’emploi dans le secteur du bâtiment, l’évolution des métiers et des filières, la formation et les bonnes pratiques ;
• Les orientations sur la recherche et l’innovation dans le bâtiment.
Ses avis prennent en compte l’exigence de simplification des réglementations et normes et l’évaluation du coût induit pour l’économie de la construction.
Le CSCEE peut se saisir de tout sujet relevant du domaine de la construction et formuler des propositions au ministre chargé de la construction. Thierry Repentin, délégué interministériel à la mixité sociale dans l’habitat, en a été désigné président, le 03/10/2017, par le ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, et le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard.
Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique (CSCEE)
• Missions : le CSCEE est consulté sur les textes législatifs ou réglementaires portant sur :
- La réglementation technique et les exigences applicables aux bâtiments, notamment celles concernant leur performance énergétique et environnementale ;
- La réglementation technique et les exigences applicables aux travailleurs dans le secteur de la construction ;
- La prévention des désordres, la responsabilité des acteurs et l’assurance dans le secteur de la construction ;
- Les signes de reconnaissance de la qualité dans le secteur de la construction ;
- La maîtrise des coûts dans le secteur de la construction ;
- La réglementation technique des produits et matériaux de construction ;
- La maîtrise d’ouvrage publique, la commande publique et les relations contractuelles dans le domaine de la construction ;
- L’activité et l’emploi dans le secteur du bâtiment, l’évolution des métiers et des filières, la formation et les bonnes pratiques ;
- Les orientations sur la recherche et l’innovation dans le bâtiment.
• Création : mars 2015
• Effectifs : cinq collèges et 34 membres
• Président : Christophe Caresche
• Tél. : 01 40 81 21 22
Catégorie : Etat et autorités publiques
Adresse du siège
72, rue de Varenne75007 Paris France
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Fiche n° 6670, créée le 26/02/2018 à 10:30 - MàJ le 04/11/2024 à 14:17
Union nationale des syndicats français d’architectes (Unsfa)
• Fédère 70 syndicats territoriaux d’architectes
• Création : 1969
• Missions : assurer la défense des droits et intérêts matériels et moraux, tant collectifs qu’individuels des architectes qui exercent dans le cadre de la loi du 03/01/1977 sur l’architecture et, conformément aux dispositions du titre III, livre Ier, Deuxième partie du Code du travail (loi Waldeck-Rousseau du 21/03/1884) ; intervenir sur la négociation des textes réglementaires, les échanges interprofessionnels, la réflexion prospective et la formation
• Présidente : Laure-Anne Geoffroy-Duprez
• Secrétaire national : Franck Durand
• Contact : Anne Vivent, relation presse
• Tél. : 06 02 19 05 76
Catégorie : Fédération professionnelle
Adresse du siège
29 Boulevard Raspail75007 Paris France
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Fiche n° 6522, créée le 08/02/2018 à 15:02 - MàJ le 25/10/2024 à 11:06
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